En prélude de la 27e édition des Rencontres du cinéma documentaire intitulée Il était deux fois, nous organisons trois séances avec La cinémathèque du documentaire à la Bpi :

Samedi 8 octobre à 17h
En présence de Sergueï Loznitsa
Mr. Landsbergis de Sergueï Loznitsa
Lituanie/Pays-Bas, 2021, noir et blanc et couleur, 4 h 06 min

Avec des images de 1988 à 1991 croisées à un entretien – élément tout à fait nouveau dans le cinéma de Loznitsa – avec Vytautas Landsbergis, leader charismatique et malicieux du mouvement indépendantiste lituanien, le film retrace un moment essentiel de l’histoire européenne de la fin du 20e siècle : l’émancipation des républiques soviétiques et la décomposition de l’URSS. Si le film résonne très fort avec notre présent bouleversé par la guerre, il s’agit aussi d’un récit au moins aussi ancien que celui de David contre Goliath, que Loznitsa met en scène dans une fresque haletante procurant l’émotion de voir une nation en train de (re)naître et un peuple en action.

Tarif : 5€/3€

Dimanche 9 octobre à 15h
En présence de Sergueï Loznitsa
Master classe de Sergueï Loznitsa : Montage et remontage de l’histoire
Dès la réalisation en 2005 de son premier film de remontage, Le Siège, Sergueï Loznitsa s’est imposé comme une figure majeure de cette forme cinématographique, qui constitue dé- sormais un pan conséquent et majeur de son œuvre. Son approche est marquée par la mise en son des archives, mais elle est repensée à chaque film sous la forme de variations, déplacements. Ces films de remontage sont aussi des films très personnels, une manière d’éprouver à travers eux l’histoire, de cette existence écrite par ses nombreux soubresauts. Ces différents aspects seront abordés par le cinéaste, extraits à l’appui.
En entrée libre


Dimanche 9 octobre à 17h
En présence de Suzanne Liandrat-Guigues (professeure en études cinématographiques à Paris VIII) 
Paris 1900 deNicole Vedrès
France, 1947, noir et blanc, 1 h 22 min
Le Paris de la Belle époque restitué à partir de films issus du musée Albert Kahn, de la Cinémathèque française, des archives Gaumont- Pathé, de collectionneurs privés mais aussi des marchés aux puces parisiens.

Paris 1900 m’a offert la première occasion de manier de la pellicule. J’ai procédé de façon fort empirique, sans aucune théorie au départ, en me laissant guider par le sens plus ou moins mystérieux qu’avaient en elles-mêmes les images, plutôt que par l’enchaînement logique des événements qu’elles relatent. (Nicole Vedrès, Revue Ciné-club).