La Danse des souvenirs

Naomi Kawase

2002, 65 min. Japon

Synopsis

Le critique et photographe Kazuo Nishii, gravement malade, demande à Naomi Kawase, son amie de longue date, de le filmer. La cinéaste, se rendant régulièrement à son chevet, se fait le témoin et la confidente de ses questions et de ses angoisses face à la mort imminente. C’est ainsi qu’elle va suivre cette agonie jusqu’à la mort de ce dernier le 25 novembre 2001, livrant en un portrait éblouissant les dernières paroles d’une vie dans « la tradition japonaise du dernier poème écrit par celui qui va mourir ». Dès le premier plan, Naomi Kawase parvient à fixer notre attention sur ce que l’on voudrait ne pas voir : la souffrance, la dégénérescence et finalement la mort. Et cela parce qu’elle sait se poster à bonne distance sans jamais être impudique, filmer des regards, des postures qui, certes, annoncent la mort – plusieurs fois elle cadre les mains jointes sur le corps de son ami, ses yeux qui se perdent dans le vide –, mais qui ne renoncent jamais au sens, à la pensée, à la poésie et à l’expression. Elle se concentre sur ce qu’on doit retenir de lui, cet « essentiel » exprimé à travers la récitation de haïkus, les métaphores « animistes » qui comparent la mort à la chute des feuilles du cerisier et, surtout, ses discussions sur le sens de la vie et l’artᾀ

Production

Sent Inc.

Image

Naomi Kawase

Son

Naomi Kawase

Montage

Shotaro Anraku, Naomi Kawase