Lame de fond

Perrine Michel

2013, 57 min. France

Synopsis

Un jour, je comprends que ma famille est victime d’une machination politique obligeant les adultes à maltraiter les enfants. En tant que témoin, on m’incruste un micro dans la gencive. Puis on m’enferme. 

« Après la mort de son père, Perrine Michel retourne visiter la maison familiale que sa mère s’apprête à vendre. Les souvenirs d’enfance cèdent bientôt la place à un sentiment d’oppression et le parquet qui craque laisse échapper un terrible secret. Victime d’une bouffée délirante, internée à l’hôpital psychiatrique, la narratrice s’engage alors dans un parcours de rémission qui aboutit à l’écriture du film. 
Objet déroutant, Lame de fond reconstitue le passage de la réalisatrice à travers un épisode psychotique. Passage qui s’amorce de manière insensible et pourtant radicale. Les traumatismes de l’enfance réveillés par la mort du père et la vente de la maison se changent en syndrome de persécution : la narratrice s’imagine victime d’un complot politique, une machination de l’extrême droite forçant les hommes de sa famille à maltraiter leurs enfants. Les passagers du métro, les regards sur les affiches, les émissions de radio, tout semble la désigner, la surveiller. Les psychiatres à leur tour cherchent à étouffer la vérité. Et pourtant, tout doucement, arrive la fin du délire. Dans ce processus de guérison, le film joue une fonction cathartique. Pour témoigner de l’état de trouble de la narratrice, il emprunte les formes les plus poétiques, passant du flou à la photographie, faisant appel à l’animation et au collage. Celle qui « se faisait des films » parvient à se sauver par le cinéma.
 »  
(Sylvain Maestraggi)

Production

Hors Saison

Image

Perrine Michel

Son

Perrine Michel, Renaud Michel

Montage

Marie-Pomme Carteret

Participation

Région Aquitaine, ECLA Aquitaine, Atelier Graphoui