Letters to Max

Eric Baudelaire

2014, 103 min. France

Synopsis

« À Soukhoum (capitale de la République d’Abkhazie), naguère Soukhoumi port géorgien, Maxim Gvindjia reçoit des lettres expédiées de France. « Où es-tu ? » demande avec une certaine ironie Éric à son ami Max, qui fut quelque temps ministre des Affaires étrangères d’un État improbable, reconnu seulement par une poignée de pays dont la Russie, sa protectrice. Le premier objet de surprise est que ces lettres parviennent à destination.
Aux 74 lettres envoyées par son ami français, Max répond par des lettres vidéo, qui s’avèrent avoir été filmées après coup par Baudelaire lui-même. Il y a bien sûr de la fiction dans ce dispositif mais celle-ci semble découler de la situation politique de ce pays qui, du point de vue de la communauté internationale, n’existe pas. Outre le fait qu’il est un homme fin, sensible et doté du sens de l’humour, Max est un patriote abkhaze engagé et le récit qu’il fait de la sécession et de ce qui s’en est suivi n’est évidemment qu’une version de l’histoire. Éric ne cherche pas à embarrasser Max ni à trancher mais vers la fin, il soulève les questions politiques sensibles : quid de l’épuration qui a chassé les Géorgiens et réduit leurs maisons à l’état de ruines ? Quid de la sujétion à Moscou ? Les longues séquences rêveuses tournées à Soukhoum révèlent un décor encore largement soviétique. Elles laissent une grande place au clapotis des vagues, à la mélancolie et au sentiment de l’absurde. »
(Eva Ségal)

Production

Poulet-Malassis

Image

Éric Baudelaire

Son

Juliette Navis

Montage

Éric Baudelaire, Laure Vermeersch

Participation

Image/mouvement – Aide au développement et à la post-production, Région Île-de-France, CNAP (Centre National des Arts Plastiques)