Crèche associative Mamans Poules/Capucine

En cours

Montreuil
2023-2024

Intervenants

Julien Pornet (Périphérie) et Julien Meunier (cinéaste)

Partenaires

Association Mamans Poules / Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis
Archives départementales de Seine-Saint-Denis / Cinéma Le Méliès à Montreuil

Présentation

Cet Observatoire documentaire se déroule dans la crèche associative Mamans Poules/Capucine, établie à Montreuil. Elle a mis au cœur de son projet l’approche piklérienne. Ce courant pédagogique, né en Hongrie, accorde une place importante à l’observation des jeunes enfants, permettant une prise de recul sur la manière dont ils évoluent. Le suivi de chaque enfant est sans cesse questionné, afin de chercher de nouvelles solutions les plus adaptées à chaque problématique rencontrée.

C’est un projet d’autant plus ambitieux qu’il ne s’agit pas pour les professionnelles de reproduire à l’identique ce qu’elles ont découvert de cette pédagogie : le contexte socio-culturel et le public accueilli sont différents. Le travail est donc plutôt de l’avoir comme ligne d’inspiration, pour l’adapter au mieux à leur terrain.

Séance

Nous avons organisé une projection du film L’harmonie de Blaise Harrison en présence du réalisateur le vendredi 2 février 2024 au Cinéma Le Méliès à Montreuil. L’occasion pour l’équipe de la crèche de rencontrer un cinéaste, de découvrir son film en salle et d’échanger autour du processus de fabrication d’un film.

Sorties

Nous sommes allés voir l’exposition Viva Varda ! sur la cinéaste, photographe et plasticienne Agnès Varda à la Cinémathèque française pour faire découvrir l’univers foisonnant de cette artiste hors norme. Ce fût l’occasion pour l’équipe de la crèche de prendre la mesure des expérimentations formelles de la cinéaste, des frottements entre le documentaire et la fiction qui parcourent son œuvre, d’appréhender également son approche engagée du cinéma. Ce fût une belle traversée de son univers, très inspirante pour les professionnel.les.

Retours illustrés sur l’exposition Viva Varda ! conçu par Raphaëlle Cassagnes

Nous avons également visité l’exposition Le souffle de l’architecture à La Fondation Cartier avec Ludovic, l’artiste plasticien qui intervient régulièrement à la crèche auprès des enfants et des professionnel.les. Voyage sensoriel et sensible au milieu des œuvres délicates de Bijoy Jain et du Studio Mumbai qui trouvent de multiples échos avec le travail tout en délicatesse mené auprès des enfants. Importance de la matière, des éléments, du tactile, des silences, du vide, de ce qui fait mémoire…

Phase de rencontre et d’initiation au cinéma documentaire

Des entretiens individuels ont d’abord été réalisés avec chaque professionnel·le et les intervenants artistiques qui jouent un rôle important au sein de la structure (une lectrice, un plasticien, une chorégraphe, une graphiste…). Cela nous a permis d’apprendre à connaître l’équipe pour mieux comprendre le travail de chacun, apprendre à connaître le lieu et découvrir petit à petit le mode de fonctionnement de la crèche. 

« Parole d’intervenants » Avec Laetitia Rancelli, danseuse chorégraphe, Florence Gilard, lectrice et Ludovic de Valon, plasticien

Dans un second temps, une phase d’initiation au cinéma documentaire a permis aux professionnel.les de la crèche, au travers de projections d’extraits de films, de se familiariser avec le langage cinématographique et différentes formes d’écritures documentaires.

L’idée était d’amener progressivement l’équipe à s’emparer de l’outil cinéma pour commencer à « fabriquer » un film collectif sur ses pratiques professionnelles. Des enregistrements sonores et des exercices filmés ont été proposés pour amorcer une sensibilisation à la pratique mais aussi amorcer un travail de repérage et d’approche documentaire, nécessaire à l’élaboration du processus d’écriture.

Repérages et écriture

L’envie de l’équipe a très vite été de donner à voir le travail en crèche. Ce travail tout en finesse où l’observation, l’écoute, le positionnement… sont autant d’attentions qui permettent d’ajuster au quotidien son travail pour être au plus près des soins (au sens large) apportés aux petits, aux moyens et aux grands.

Le tournage a débuté, par petites touches, pour tenter de circonscrire les envies et les intuitions de chacun.e. Petit à petit, un film se dessine.