CAC - Quand je pense à toi

Description du projet par Marin

« L’atelier que je propose aux élèves de la classe de 5ème SEGPA du collège Jean Moulin de Montreuil s’inspire d’un projet de création entre film, enregistrement sonore et écriture que je mène avec une de mes grand-mères, Bernadette. Il y a deux ans, après la mort de son second compagnon, elle m’a fait part de son désir d’écrire sa vie. Je lui ai proposé de l’accompagner dans ce projet et nous écrivons depuis à deux plusieurs fois par mois. J’en apprends beaucoup sur elle et m’interroge sur ce qui nous lie et nous différencie, sur ce qui s’est transmis entre elle et moi et au sein de la famille. 

L’atelier est pour moi l’occasion de prolonger ce questionnement en le partageant avec les élèves et en leur proposant de se l’approprier.  

Qu’est-ce qui nous lie à nos grand-parents ou à des figures familiales proches mais parfois méconnues, voire même inconnues ? Qu’hérite-t-on d’elles, et qu’aimerait-on transmettre à notre tour ?
Séance après séance, nous explorons cette question sous forme de lettres filmées et travaillons une adresse à la fois intime et pudique à la personne qui nous a marquée et que l’on aimerait mieux connaître. »

• Carnet d’Atelier du CAC

Extraits du carnet d’atelier

Premières séances, de fin septembre aux vacances de la Toussaint : partir d’un objet pour parler de soi et de l’autre

« Chacun a ensuite essayé de penser à une personne, idéalement un grand-parent, qui l’a marquée ou qu’il aimerait mieux connaître, tout en pensant à un objet qui pourrait l’incarner ou la représenter.

Certains de ces objets ont été rapportés lors de la séance suivante. Nous avons d’abord commencé par regarder et discuter de deux films autour d’objets en lien avec des relations familiales. 

Chacun a ensuite présenté l’objet qu’il avait apporté et raconté ce qu’il représente pour lui. J’ai ouvert le bal en racontant moi aussi une anecdote sur un peigne que m’a donné une de mes grand-mères.

Je leur ai montré le matériel de prise de vue et de prise de son en fin de séance afin de réaliser de petites mises en scènes de leurs récits et objets lors de la séance suivante. Nous avons commencé à filmer lors de la séance suivante. Les mises en scènes étaient très simples : par deux, les élèves ont échangé autour des objets, des photos ou des recettes qu’ils ont ramené. Ils se sont interrogés mutuellement sur les liens qu’ils entretiennent avec une personne de leur famille, le plus souvent un grand-parent. Chacun a pu filmer et enregistrer. »