CAC - Un espace à soi

Portrait

Nina Hasni a réalisé en 2020 son premier court-métrage documentaire, Tout n’est que façade, dressant le portrait de Diabe, un garçon qui habite le quartier en face de chez elle. Actuellement, elle développe un court-métrage de fiction, Décompression. En parallèle, elle explore d’autres horizons créatifs avec deux projets de séries audiovisuelles. Pour l’un, elle a été finaliste du concours 5×2 minutes du GREC et pour l’autre, elle a été sélectionnée à la Résidence SO FILM « Série » cette année. À côté de son travail d’écriture et de réalisation, elle est photographe. Pour cet atelier, elle a souhaité entrelacer à la fois la vidéo et la photographie.

Le film

ÇA A EU LIEUX (2025 – 21′)
Les élèves évoquent des lieux qui leur sont chers : des espaces où ils·elles se sentent à l’aise, en sécurité, libres. À travers leurs récits, se dessinent autant d’histoires singulières que de façons d’habiter un espace – qu’il soit au cœur de la ville, dans l’intimité du foyer ou bien plus loin, chargé de souvenirs. Le film traverse quatre lieux de Saint-Denis : le collège Pierre de Geyter, la médiathèque, le parc de la Légion d’honneur et le City stade. Mais au fil des récits, une autre question émerge : comment chacun et chacune s’approprie-t-il ces lieux ? Les filles et les garçons y ont-ils la même place ? Entre confidences et observations, les élèves interrogent leur rapport à la ville, à l’espace public et à la possibilité d’y trouver une place à soi.

L’atelier

Le parcours proposé sur le thème de l’ « espace à soi » a été l’opportunité de créer un film documentaire. Au cours de cette série d’ateliers, l’idée a été de développer un portrait documentaire mettant en lumière un ou plusieurs lieux choisis par les collègien·ne·s. Les élèves ont été invité·e·s à partager leurs expériences liées à un espace significatif, évoquant souvenirs et activités qu’ils·elles affectionnent particulièrement. L’objectif a été d’initier les élèves à la réalisation d’un film, en couvrant toutes les étapes, de l’écriture à la prise de prise de vue (repérages photographiques), en passant par la captation sonore, le cadrage et le montage. Ce projet explore la mémoire des lieux à travers le regard des élèves. L’accent est mis sur l’affirmation d’une parole personnelle et intime. Pour cela, l’utilisation des archives personnelles des élèves et de leurs familles relatives à ces espaces a été encouragée, favorisant ainsi des discussions approfondies sur ce sujet.