Enfants de la grande ville et enfants des bidonvilles

2020

enfants de la grande ville et enfants des bidonvilles 2020 archive cinema populaire social bidonvilles enfants de la grande ville et enfants des bidonvilles l’acte ii du confinement nous prive, entre autres, du bonheur d’etre ensemble devant un grand ecran. en attendant de retrouver le chemin des salles obscures, nous vous proposons de decouvrir ou redecouvrir deux classiques du court-metrage, tous deux diffuses en 1958, sans doute la derniere annee de l’age d’or du court-metrage francais : …enfants des courant d’air d’edouard luntz et la premiere nuit de georges franju. ces films du patrimoine, d’une qualite technique exceptionnelle, ont aussi en commun de mettre en scene des enfants vagabondant une journee ou une nuit entiere au sein de la ville lumiere – feux eteints -, dans les marges des terrains vagues ou dans les entrailles du metro. films de ville consacres a des enfants, en noir et blanc et sans dialogue, nous pourrions trouver d’autres correspondances entre ces deux oeuvres qui sont sans doute des chefs-d’oeuvre. mais l’enfance des beaux quartiers n’est pas celle du lumpen-proletariat. surtout, les deux realisateurs optent pour deux regards differents : luntz se veut realiste, franju, fidele a toute son oeuvre, mele l’etrange et le fantastique. en regardant de pres les generiques on comprend mieux encore la qualite de ces deux courts-metrages. le chef-operateur d’… enfants des courants d’air, jean badal, a longtemps travaille pour jacques tati ; un de ses assistants, peter cassowit, est un operateur repute et eclectique  – et, par ailleurs, le pere du cineaste mathieu kassowitz – tandis que le musicien americain eugene kurtz est un nom de la musique contemporaine. mais le generique de la premiere nuit est plus eblouissant encore. argos film fut longtemps la maison de production de resnais, marker ou jean rouch, le scenario est signe a la fois par remo forlani (creatif compagnon de marker et resnais) et par la chanteuse marianne oswald, interprete de « la chasse a l’enfant » de jacques prevert… dont un vers a donne son titre au film de luntz. le « maitre des lumieres » eugen shuftan, qui a tant apporte au « realisme poetique » (celui de marcel carne en premier lieu), signe quant a lui l’image de ce court-metrage dont la musique est composee par le genial georges delerue, entre autres musicien de francois truffaut. 1958 est decidement une annee eblouissante pour le court-metrage francais beneficiant d’un systeme d’aide original (via le cnc), de grands producteurs et d’equipes techniques et artistiques de haute volee. la meme annee fut diffuse la mer et les jours de raymond vogel dont georges delerue a aussi compose la musique. henri colpi et jasmine chasney ont monte le film de franju et celui de vogel. tourne a la plaine saint-denis, entre saint-denis et aubervilliers, … enfants des courants d’air est un classique des films de la banlieue (et de la seine-saint-denis) que nous avons souvent accompagne dans les salles de cinema de la courneuve, saint-denis, aubervilliers et montreuil. nous n’avons montre qu’une seule fois la premiere nuit au bourget. il etait temps de faire cheminer ces deux films ensemble, alors que peripherie entame un nouveau travail sur la representation de l’enfance.  tangui perron, charge du patrimoine audiovisuel a peripherie. remerciements a thomas luntz …enfants des courant d’air sous-titred’edouard luntz la premiere nuit de georges franju

Solidarateau

2020

solidarateau 2020 la courneuve solidarateau depuis de nombreuses annees, si ce n’est plusieurs decennies, des ouvriers de l’usine rateau de la courneuve recherchaient desesperement ce qu’etait devenu le reportage de la television est-allemande consacre a leur lutte de 1974. 46 ans plus tard, il est enfin possible de presenter ce film en avant-premiere au cinema l’etoile de la courneuve… regarder aujourd’hui solidarateau (couleur, 55 minutes de fritz mullendorf et helmut kessner) – aussi nomme on ne demantele pas la banlieue rouge – est effectuer un singulier voyage dans le temps. creee par l’ingenieur auguste rateau (1863-1930) et absorbee par le groupe cge-alsthom en 1970, l’usine rateau fut longtemps un fleuron de l’industrie metallurgique en region parisienne et la longue lutte de 1974 contre son demantelement programme est emblematique a plus d’un titre. il est vrai que ces 90 jours d’occupation, de manifestations et d’actions ont eu lieu dans un contexte politique et economique particulier. la mort prematuree de georges pompidou precipita les elections presidentielles (et le candidat unique de la gauche, francois mitterrand, ne fut battu que d’un cheveu par giscard d’estaing). le choc petrolier accelera la crise economique et favorisa la generalisation de l’industrie nucleaire pour laquelle l’usine de la courneuve etait en capacite de produire des turbines. cette longue lutte, menee par la cgt et le pcf et soutenue par la municipalite, entendait batir un modele de resistance contre la desindustrialisation de la region parisienne en general et de la seine-saint-denis en particulier. sans doute fut-elle aussi erigee en modele pour concurrencer le celebre conflit de l’usine horlogere lip a besancon. il arrive que les conflits sociaux luttent politiquement et mediatiquement les uns contre les autres… solidarateau, documentaire edifiant, pop et propagandiste, construit l’image fantasmee et idyllique d’un monde ouvrier uni et homogene. il s’acheve aussi par un happy-end : le mariage du modeste heros rouge, le syndicaliste maurice tavernier, par le maire de la cite, le populaire james marson. c’est aussi un document sur une lutte importante, la banlieue ouvriere, les evolutions du capitalisme  et celles, sociales et urbanistiques, de la region parisienne. en plus de solidarateau, d’autres rares archives audiovisuelles seront projetees lors de cette soiree organisee a l’occasion des journees du patrimoine. seance animee par tangui perron, charge du patrimoine audiovisuel a peripherie, en presence et avec la participation d’anciens salaries de l’usine rateau et de chercheuses et chercheurs en sciences sociales. entree libre.masque obligatoire remerciements : corentin loterie, coline perron et maxime grember seance solidarateau samedi 19 septembre 2020 au cinema l’etoile de la courneuve  bibliographie: granger christophe, « le match et la greve, ou les usages militants de l’evenement (annees 1970) », societes & representations, 2011/2 (n° 32), p. 111-134.url : www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2011-2-page-111… ©ihs-cgt ©ihs-cgt

Journée d’étude : Le territoire des images

2013

journee d’etude : le territoire des images 2013 journee d’etude : le territoire des images histoire sociale, histoire du cinema et histoire des representations en seine-saint-denis journee d’etude elaboree a l’occasion des trente ans de peripherie et des dix de la mission patrimoine et cinema. cette journee reviendra sur les pistes esquissees lors des tables rondes « histoire d’un film, memoire d’une lutte » et des « vies proletaires» et entendra montrer combien l’histoire sociale, l’histoire du cinema (y compris les videos militantes) et l’histoire des representations, pensees souvent de manieres separees, peuvent au contraire s’enrichir et se feconder. un  territoire (la seine-saint-denis) et une periode (les annees 1970 et 1980) seront privilegies mais les problematiques degagees entendent porter au-dela (histoire de la banlieue, des mobilisations, du cinema d’intervention…). cette journee sera egalement un hommage a jean-patrick lebel, cineaste, co-fondateur de peripherie et pionnier du cinema documentaire en seine-saint-denis. journee concue par tangui perron, charge du patrimoine audiovisuel, en partenariat avec les archives departementales de la seine-saint-denis (et avec le concours de la plupart des personnes citees). mercredi 27 novembre 2013 archives departementales de la seine-saint-denis cette journee d’etude est dediee a la memoire de jean-pierre elbaz. reprise du travail a citroen-aulnay, 1982© andre lejarre / le bar floreal.photographie programme de la journee

Les foyers aujourd’hui

2013

les foyers aujourd’hui 2013 immigration les foyers aujourd’hui en collaboration avec le copaf. au foyer de drancy, comme dans les 250 autres foyers d’ile-de-france, on croise regulierement des residents officieux qui n’ont pas de lit. cet homme dort depuis un mois dans le refectoire. toutes ses affaires sont entassees dans un casier derriere lui. cela commence a peine a etre su aujourd’hui : les foyers de travailleurs migrants, ecarteles entre des conditions de logement parfois iniques et des rehabilitations qui sont souvent le pretexte a des evictions contraintes, recommencent a se mobiliser, dans un contexte d’hostilite vis a vis des travailleurs etrangers. avec des approches et des sensibilites differentes, des documentaristes (nathalie joyeux, thierry caron…) et photographes (mara mazzanti, olivier aubert, andre lejarre, david metra…) , souvent jeunes, suivent patiemment le quotidien et les mobilisations des « hommes des foyers », sans que leurs travaux ne declenchent l’interet des medias (a quelques exceptions pres). cette soiree se propose de montrer certaines de leurs images et d’evoquer la situation dans le xxe arrondissement de paris (foyer bisson, foyer des muriers…). conception et presentation de la soiree : tangui perron. le foyer de travailleurs « les muriers », rue fernand leger dans le 20eme arrdt de paris, le jour de l’election de nicolas sarkozy. dans la chambre de djibril, peu apres 20h, abdoul, demba et amadou (de g a droite) ecoutent le disours de n. sarkozy. demba, mauritanien de 33 ans est en france «  depuis le 25 aout 2000. sans-papiers et sans domicile fixe, il travaille, « specialise dans la demolition, dans le batiment, au black ou en interim, mais en interim, c’est de plus en plus dur, ils controlent les papiers . » « moi, j’ai pas peur, j’ai beaucoup de travail, je gagne de l’argent. la france a besoin de nous. » bar restaurant le lieu-dit (paris 20e) © mara mazzanti, foyer de drancy © david metra, foyer « les muriers », paris xxeme, 06/05/2007

Annick et Luc Jaume, de la Bretagne à Bobigny

2012

annick et luc jaume, de la bretagne a bobigny 2012 bobigny annick et luc jaume, de la bretagne a bobigny annick et luc jaume sont respectivement nes en 1928 et 1926 dans les cotes du nord en bretagne, elle dans un milieu traditionnel, lui dans une famille militante. quittant une region alors pauvre pour travailler a paris, leur premier combat, a l’instar de centaines de milliers de migrants de l’interieur, fut d’obtenir un logement digne. apres avoir habite dans des meubles de la goutte d’or et de la seine-saint-denis, il leur fut enfin attribue un logement dans la tour karl marx a bobigny, ou ils ont vecu pres de quarante ans. leur enracinement en banlieue rouge se fit par une intense participation a la vie associative et politique : amicales des locataires, des bretons, des anciens de la resistance…les vies d’annick et luc jaume croisent l’histoire politique de la france : de la resistance a aujourd’hui, en passant par la guerre d’algerie, la manifestation de charonne et les evolutions de la  banlieue parisienne. projection : permis de demolir d’antoine vaton (2011), rushes et extraits de documentaires. invites : luc et annick jaume, antoine vaton… conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. partenaires : archives departementales de la seine-saint-denis, drjscs ile-de-france jeudi 31 mai 2012archives departementales de la seine-saint-denis annick jaume © antoine vaton luc jaume © antoine vaton annick jaume © antoine vaton

Retour sur Citroën-Aulnay (1982)

2012

retour sur citroen-aulnay (1982) 2012 cinema social aulnay-sous-bois retour sur citroen-aulnay (1982) cette 8eme edition des vies proletaires entend revenir sur la greve – victorieuse – de l’usine citroen-aulnay d’avril et mai 1982. les revendications de ce conflit d’os en grande majorite d’origine etrangere furent centrees sur des questions de dignite et de reconnaissance  de la valeur de leur travail. longtemps meconnue, l’histoire de cette greve gagne aujourd’hui en reconnaissance et en visibilite grace a la decouverte de nouvelles archives filmiques (tous les rushes d’haya de claude blanchet) et la menee de nouvelles recherches universitaires. elle est de plus replacee dans le contexte plus global des luttes et des revendications des os  des annees 1981-1984, de l’histoire de la gauche et de sa relation a la banlieue et a l’immigration. cette histoire se doit cependant d’etre encore transmise, comme un regard et un point d’appui pour une autre lutte : celle qui a lieu en ce moment meme dans la meme usine. projection (extraits) : rushes de haya, de claude blanchet, photographies du conflit. invites : christian bonnin, philippe jullien (ouvriers et syndicalistes de citroen-aulnay), vincent gay (doctorant en histoire), nicolas hatzfeld (historien), stephane beaud et michel pialoux (sociologues), christian corouge et alain lepert (syndicalistes), des temoins et des participants a la lutte… conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. recherches historiques : nina almberg et tangui perron (peripherie). partenaires : archives departementales de la seine-saint-denis, drjscs ile-de-france, memoire d’humanite, ihs-cgt 93. jeudi 10 mai 2012archives departementales de la seine-saint-denis projection d’haya realise par claude blanchet et edouard bobrowski, un film sur la greve de citroen-aulnay de 1982, vendredi 15 juin au cinema jacques prevert. fin avril 1982, une greve eclate a l’usine citroen d’aulnay-sous-bois. majoritairement suivie par des ouvriers marocains travaillant en chaine (des os), cette greve de 40 jours, va profondement marquer l’histoire de la ville et connaitre un retentissement national.la parole enfin liberee temoigne de tout un systeme de repression et de racket qui faisait regner la terreur au sein de l’usine.ce long conflit syndical pour la liberte, la dignite et les salaires reussit a mettre a bas un systeme apparaissant desormais comme scandaleux, dans un contexte politique nouveau. incontestablement, il y a un avant et un apres 1982. les questions soulevees sur les discriminations sociales et raciales et la dignite des travailleurs restent cependant d’actualite, et ce d’autant plus que l’usine est aujourd’hui menacee de fermeture. projection-debat en presence du realisateur claude blanchet et de nombreux temoins et militants ayant participe a la lutte. jean texier, memoire d’humanite © phototheque ihs-cgt – serge gautier – 1982

les cités à Aulnay-sous-Bois, un territoire documentaire?

2011

les cites a aulnay-sous-bois, un territoire documentaire? 2011 aulnay-sous-bois les cites a aulnay-sous-bois, un territoire documentaire? la representation de la banlieue est souvent sujette a des mediatisations ephemeres liees a des actualites spectaculaires – et ces mediatisations sont suivies ou precedees de longues periodes d’indifference ou d’ignorance. a l’encontre de ce traitement evenementiel, il existe un discret et tenace courant documentaire, qui, en s’inscrivant dans un territoire, tente d’interroger et d’enrichir nos representations et interrogations sur la societe actuelle. la ville d’aulnay, jusqu’ici relativement peu couverte par les media lorsqu’ils traitent de la seine-saint-denis, possede une histoire et une identite industrielle, politique et urbaine d’une grande richesse. en interrogeant et en croisant quatre films documentaires realises par des cineastes venus de generations differentes et d’horizons tres divers (jean-pierre gallepe, jean-patrick lebel, denis gheerbrant et alice diop), cette cinquieme seance des vies proletaires va tenter d’aborder les liens entre des documentaristes, les protagonistes qu’ils ont choisis et un territoire qu’ils ont arpente. au sein de ces quatre films se dessine egalement un lieu aujourd’hui emblematique de la banlieue : la cite. projection (extraits) : a force, on s’habitue de jean-pierre gallepe (1979), nasdine hodja au pays du business de jean-patrick lebel (1984) questions d’identite de denis gheerbrant (1986), la mort de danton d’alice diop (2010). invites : alice diop, jean-pierre gallepe, denis gheerbrant, jean-patrick lebel,  realisateurs, jader cunha-neves, atmann femmami, djamel femmami, djamel boujana, farid taalba, naguib taalba conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. collaboration : julien pornet et nina almberg (peripherie), benoit pouvreau (service du patrimoine culturel du conseil general de seine-saint-denis). partenaires : conseil general de la seine-saint-denis, region ile-de-france, archives departementales de la seine-saint-denis, drjscs ile de france, l’humanite jeudi 7 avril 2011 aux archives departementales de la seine-saint-denis question d’identite, denis gheerbrant, 1986  

Luttes et désindustrialisation en Seine Saint-Denis

2011

luttes et desindustrialisation en seine saint-denis 2011 aulnay-sous-bois luttes et desindustrialisation en seine saint-denis le cas d’ideal-standard a aulnay-sous-bois seance dediee a la memoire de sophie sensier, cineaste (1965-2011) occuper une usine pres de deux ans – comme ce fut le cas avec ideal-standard a aulnay-sous-bois de d’octobre 1975 a juin 1977 – peut paraitre aujourd’hui surprenant, voire impossible. durant les annees 1970 en seine-saint-denis, ce type d’action n’etait pourtant pas exceptionnel, comme en temoignent les conflits concomitants de grandin a montreuil, triton a bagnolet, chaix a saint-ouen… a partir des temoignages des acteurs de la lutte, cette sixieme edition des vies proletaires entend comprendre quelles etaient les strategies syndicales et politiques ainsi que les sommes d’engagements individuels qui permettaient, dans un contexte de precoce desindustrialisation et d’espoirs politiques propre aux annees 1970, de tenir un conflit sur une aussi longue duree. il ne s’agit pas ici de fantasmer une lutte qui connut sans doute autant de pietinements et de doutes que d’actions spectaculaires et coordonnees mais d’interroger un capital militant souvent neglige dans les histoires de la seine-saint-denis qui s’esquissent aujourd’hui. projection : photos, rushes de jean-patrick lebel (serie « la memoire et les images »/peripherie). invites : jean-michel thery, yves guillemot (syndicalistes), francois asensi (depute-maire de tremblay-en-france, sous reserve), roger gauvrit (ihs-cgt metallurgie), antoine furio (charge de mission patrimoine industriel au conseil general de la seine-saint-denis)… conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie collaboration : julien pornet et nina almberg (peripherie) remerciements : pierre boichu, maxime courban, joel clesse (archives departementales), myriam goncalves (phototheque ihs-cgt), memoires d’humanite, eric garault, photographe… partenaires : peripherie, archives departementales de la seine-saint-denis, region ile-de-france, drjscs, conseil general de la seine-saint-denis, ihs-cgt 93, ihs-cgt metallurgie, phototheque de l’ihs-cgt. jeudi 19 mai 2011archives departementales de la seine-saint-denis alain bernuzeau

Muguette et les Sonolor

2011

muguette et les sonolor 2011 la courneuve muguette et les sonolor l’usine electronique sonolor de la courneuve, reprise apres la guerre par un patron entreprenant et paternaliste (de combat?), fut revendue au groupe itt au debut des annees 1970; la multinationale americaine transfera une large part de la production en tunisie des 1978. les salaries se lancerent alors, a partir du 23 janvier 1979, dans une serie d’action et une longue occupation (5 mois), beneficiant du soutien de leurs syndicats, de la municipalite, du departement et de nombreux salaries de la seine-saint-denis. cette mobilisation n’alla pas sans tensions ni contradictions au sein des differents appareils representatifs. plus original, la lutte des sonolor est une lutte de femmes, et celles-ci sont os. la 7eme edition des vies proletaires entend renouer avec l’analyse d’un conflit, mais aussi revenir sur l’itineraire de muguette jacquaint, ancienne os (a sonolor de 1969 a 1975), puis permanente et deputee communiste. projection (extraits) : films militants, photos de l’usine et de la lutte (fonds de l’humanite, archives departementales de la seine-saint-denis et de l’ihs-cgt) invites : muguette jacquaint (ancienne deputee, ancienne os a sonolor), louisette tavernier (ancienne os a sonolor), martine sonnet (historienne, sous reserve) et fanny gallot (doctorante en histoire)… conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. recherches historiques : tangui perron et nina almberg (peripherie). partenaires : archives departementales de la seine-saint-denis, drjscs ile-de-france, memoire d’humanite,phototheque de l’ihs-cgt (institut d’histoire sociale), ihs-cgt 93, ihs-cgt metallos. jeudi 24 novembre 2011archives departementales de la seine-saint-denis anais-nicole brunel/ memoire d’humanite, ad 93 sonolor, 25 janvier 1979

Enfants des bidonvilles, enfants des courants d’air

2010

enfants des bidonvilles, enfants des courants d’air 2010 enfants des bidonvilles, enfants des courants d’air de 2007 a 2010, en montrant a huit reprises l’exposition bidonvilles en seine-saint-denis et en projetant de tres nombreuses fois, en seine-saint-denis et en region parisienne, etranges etrangers (1970) de frederic variot et marcel trillat et … enfants des courants d’air (1959) d’edouard luntz, nous nous sommes rendu compte combien l’image pouvait faire naitre les temoignages et combien il etait utile de faire ressurgir une parole enfouie pour connaitre la realite des bidonvilles, phenomene autrefois massif en banlieue (et reapparaissant aujourd’hui). a ce titre et selon de nombreux temoignages le film d’edouard luntz semble jouer un role particulier. il parait donc necessaire d’esquisser l’histoire de ce film, comme celle de son realisateur – aujourd’hui meconnu. dans un second temps cette quatrieme table ronde des vies proletaires, entend revenir, a partir de la parole des temoins, sur la diversite des experiences et des parcours de vies. comment la memoire des adultes garde-t-elle la trace des experiences vecues par les enfants et comment les retraduit-elle ? et comment integrer ces temoignages a un discours historique qui, jusqu’a present, s’est generalement contente d’ecrire l’histoire des principaux bidonvilles (surtout nanterre, champigny et dans une moindre mesure, saint-denis) en laissant dans l’ombre le tamis des bidonvilles, petits et grands, de toute la region parisienne ? projection : …enfants des courants d’air (1959) d’edouard luntz, de rushes de jean-pierre thorn (2010, tournage de 93, la belle rebelle)… invite(e)s : kamel abdelli, joaquim carreira caroca, malika chaghal, abdel saadouni, jean-pierre thorn (cineaste), muriel cohen (historienne, paris x) et une vingtaine d’habitants d’un bidonville de bobigny conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. collaboration : julien pornet et catherine roude (peripherie), sylvie zaidman (archives departementales) partenaires : peripherie, archives departementales de la seine-saint-denis, conseil regional d’ile-de-france remerciements : thomas luntz, myriam goncalves (ihs-cgt), monique hervo le jeudi 25 novembre 2010aux archives departementales de la seine-saint-denis loik prat, bidonville de la courneuve, fevrier 1966, phototheque ihs-cgt

Les longues luttes des foyers

2009

les longues luttes des foyers 2009 foyers immigration les longues luttes des foyers « les longues luttes des foyers. acte i : les annees 1970 » cette table ronde est dediee a la memoire d’ali ziri. une lutte peut en cacher une autre, ainsi que tout un train de mobilisations. si aujourd’hui le long conflit des foyers sonacotra (1975-1980) est en passe d’etre bien connu (mais il y a encore des recherches a poursuivre au niveau des mobilisations locales), les luttes  anterieures, menees dans des foyers aux sigles divers (soundatia, assotraf, adef…), sont aujourd’hui meconnues, alors qu’elles ont largement contribue a faire decouvrir les realites de l’immigration – et pas seulement au niveau du logement. a la fin des annees 1960 et au debut des annees 1970, les mobilisations de saint-denis et d’ivry, de pierrefitte et de paris, ainsi que le «drame d’aubervilliers» (janvier 1970) ont ainsi contribue a sensibiliser l’opinion, forger des militants et alerter l’etat. c’est donc toutes les luttes autour des foyers durant les annees 1970, dans leur diversite et leurs contradictions, que l’on tentera d’evoquer ici au cours de cette premiere journee d’etudes et de debats. les images, comme documents irremplacables et moyens de mobilisation, les analyses des sociologues et des historiens, les temoignages et recits de vies (souvent militantes) seront une nouvelle fois privilegies. cette journee sera precedee et suivie, a montreuil et paris, de projections et debats. projection : extraits de films militants, d’emissions et de reportages de la television, photographies d’archives et d’artistes. invite(e)s : chris dityvon, genevieve petauton (militante du copaf), laure pitti (historienne), jean bellanger (syndicaliste), bassirou diarra (ancien militant des foyers et diplomate), choukri hmed (politiste), jacques lemiere (sociologue), eric pittard (cineaste), gilles de staal (auteur de mamadou m’a dit)… conception et animation de la table-ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. collaboration : sylvie zaidman (archives departementales), myriam goncalves (phototheque de l’ihs-cgt), catherine roude et julien pornet (peripherie). partenaires : archives departementales de la seine-saint-denis, institut cgt d’histoire sociale, phototheque de l’ihs-cgt, inatheque, conseil general de la seine-saint- denis, conseil regional ile-de-france, acse, l’humanite. mercredi 25 novembre 2009aux archives departementales de la seine-saint-denis © serge gautier – ihs-cgt © marcel lorre – ihs-cgt

La Lutte des travailleurs de Penarroya à Saint-Denis

2008

la lutte des travailleurs de penarroya a saint-denis 2008 saint-denis la lutte des travailleurs de penarroya a saint-denis majoritairement marocains, tunisiens et algeriens, les ouvriers de penarroya a saint-denis et a lyon, usines affiliees au groupe rothschild, recuperaient et faisaient fondre differents metaux dans des conditions d’hygiene et de securite lamentables. suite a travail militant et syndical, les 135 ouvriers de saint-denis, regroupes a la cgt, se lancerent dans une greve d’une quinzaine de jours en 1971 pour le droit au respect et une augmentation de salaire. cette greve, en partie victorieuse, contribua a lancer un second mouvement  en 1972, cette fois soutenu par la cfdt, dans les usines de saint-denis et lyon, – suite aussi a un intense travail d’enquete, de coordination et de mediatisation des cahiers de mai. au-dela meme de ces peripeties syndicales et politiques, la lutte des penarroya poursuit le « mai 68 ouvrier »  et contribua a rendre public les conditions d’existence des travailleurs immigres, souvent exploites et meprises, en seine-saint-denis (terre industrielle) comme ailleurs. projection : penarroya (1971, 12 min, anonyme) et penarroya, les deux visages du trust (1972) de dominique dubosc et des cahiers de mai. ces deux films sont desormais disponibles en dvd sur le deuxieme opus de la collection « histoire d’un film, memoire d’une lutte » : etranges etrangers introduction : christian beauvais, president de l’institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis. invites : laure pitti (historienne, maitre de conference a paris viii), bernard loup (syndicaliste cgt puis cfdt a penarroya), jean bellanger (ancien secretaire de l’ul cgt de saint-denis), dominique dubosc (realisateur)… conception et animation de la table-ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. collaboration : myriam goncalves (phototheque de l’ihs-cgt), sylvie zaidman   (archives departementales) partenaires : peripherie, archives departementales de la seine-saint-denis, institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis, phototheque de l’ihs-cgt mercredi 20 fevrier 2008archives departementales de la seine-saint-denis l’emission du 19 mai 2009 de « la fabrique de l’histoire » sur france culture a ete consacree aux greves des travailleurs immigres du trust penarroya. « entree de penarroya »© pierre trovel – ihs cgt

La lutte des « Grandin » à Montreuil

2007

la lutte des « grandin » a montreuil 2007 montreuil la lutte des « grandin » a montreuil en janvier 1975, la direction de grandin (usine d’electronique a montreuil dependante du trust thomson) annonce aux 500 travailleurs – des femmes, en grande majorite – leur licenciement et la fermeture de l’usine. en fevrier, l’occupation est decidee. pendant 9 mois, les ouvrieres de montreuil meneront des actions a tous les niveaux, dans les ministeres, a la radio et a la television, dans les manifestations. aidees par la cgt, le pcf et la mairie de montreuil, elles sauront susciter une solidarite qui ne faiblira pas. ces actions finiront par deboucher sur la reouverture de l’usine et le reembauchage partiel des grevistes. le 13 octobre, celles-ci rendent officiellement les cles de l’usine a la nouvelle direction et leur passent le pouvoir, « pour l’instant ». grandin, les raisons d’une victoire, realise par nat lilenstein, suit pas a pas cette lutte de femmes en la replacant dans le contexte (politique) de l’union de la gauche et celui (economique) de la premiere vague de desindustrialisation de la region parisienne qui provoquera de nombreuses luttes pour l’emploi – comme ce fut par exemple le cas chez rateau a la courneuve, conflit evoque dans ce documentaire. ce film a ete soutenu par uni-cite (maison de production du pcf) et le conseil general de la seine-saint-denis. projection : grandin, les raisons d’une victoire, duree 26 minutes, 1975 introduction : christian beauvais, president de l’institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis. invites : evelyne vanderheym (animatrice de la lutte), jean garcia (secretaire de la federation du pcf et membre du comite central du pcf au moment de la lutte) et raymond hirtz (frere dominicain, animateur de la lutte)… conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle, peripherie. collaboration : fanny doumayrou (journaliste a l’humanite), myriam goncalves (phototheque ihs-cgt), le musee de l’histoire vivante (montreuil) partenaires : peripherie, archives departementales de la seine-saint-denis, institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis, phototheque de l’ihs-cgt organisee par : peripherie, les archives departementales de la seine-saint-denis et l’institut cgt d’histoire sociale de la seine-saint-denis jeudi 7 juin 2007archives departementales de la seine-saint-denis grandin, elles ont dynamite les codes de la lutte – article de tangui perron paru dans l’humanite dimanche, n°479, 24 au 30 septembre 2015. © jacques marie / memoires d’humanite / ad 93

La lutte des Rateau-La Courneuve en 1974

2007

la lutte des rateau-la courneuve en 1974 2007 la courneuve la lutte des rateau-la courneuve en 1974 la greve avec occupation des metallurgistes de l’usine rateau a la courneuve est une des premieres grandes luttes contre une politique de restructuration et de liquidation d’entreprises qui se manifesta de maniere particulierement precoce en seine-saint-denis. intervenant quelques annees apres 1968, ce conflit marque l’entree dans un cycle de combats de longue duree avec occupations des locaux, pour la defense de l’emploi. ces affrontements se deroulent alors meme que le monde industriel francais se restructure et passe de la phase patronale au capitalisme financier. le destin de l’usine rateau de la courneuve est inscrit dans cette logique : cree  par l’ingenieur auguste rateau (1863-1930) puis associee au groupe schneider (sur decision de l’etat), elle est rachetee par le groupe cge-alsthom en 1970.entamee le 31 janvier 1974 et achevee le 29 avril de la meme annee, la longue greve « des rateau » signe, pour la cgt et le pcf, une nouvelle facon de lutter et de communiquer, entre l’heritage de 1968 et la construction de nouvelles pratiques. projection : « rateau » (sans titre ni generique, 24 min) et rushes montes par julien pornet a peripherie. introduction : christian beauvais, president de l’institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis. invites : christian novarini (syndicaliste), pierre tavernier (syndicaliste), xavier vigna (historien, auteur de l’insubordination ouvriere dans les annees 68, essai d’histoire politique des usines, presses universitaires de rennes, 2007), herve delouche (auteur de rateau, histoire d’une entreprise, 1994) … conception et animation de la table-ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. collaboration : myriam goncalves (phototheque de l’ihs-cgt), sylvie zaidman   (archives departementales) partenaires : peripherie, archives departementales de la seine-saint-denis, institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis, phototheque de l’ihs-cgt mardi 27 novembre 2007archives departementales de la seine-saint-denis « occupation de l’usine rateau la courneuve »© d.r. phototheque ihs-cgt – fe´vrier 1974 article de l’epoque chronologie

Les luttes des travailleurs du Livre

2007

les luttes des travailleurs du livre 2007 saint-ouen les luttes des travailleurs du livre les conflits de chaix et du parisien libere a saint-ouen a partir  de 1975 longues, apres, aux enjeux cruciaux, les luttes du livre ont marque l’histoire de la seine-saint-denis et ont porte au-dela. l’imprimerie chaix a saint-ouen fut ainsi occupee pendant 68 mois a partir de novembre 1975. les travailleurs du parisien, entre autres par des actions spectaculaires, firent connaitre leur lutte dans toute la france. cependant, ces conflits, en dehors des memoires professionnelles et syndicales, sont aujourd’hui meconnus. il sont pourtant riches d’enseignements sur l’histoire industrielle de la banlieue parisienne comme sur l’histoire du syndicalisme – ses formes de luttes et son rapport au politique. ces longs moments de conflit furent aussi des moments de creativite ouvriere et seuls l’image et le travail historique permettent aujourd’hui d’en redecouvrir l’importance et d’en resituer les enjeux. c’est ce que propose, dans une premiere approche, l’ihs cgt du livre parisien, nouvellement cree, l’ihs de la seine-saint-denis, les archives departementales et peripherie, pour la sixieme seance d’«histoire d’un film, memoire d’une lutte» exceptionnellement proposee a saint-ouen, a l’espace 1789. projection : liberez le parisien de jean-louis muller, chaix vivra de jean-louis  lorenzi et michel carrie (extraits montes par julien pornet) introduction : daniel legerot, president de l’ihs du livre parisien invites : jean-louis lorenzi et michel carrie (cineastes), bruno  muel (cineaste et operateur sur liberez le parisien), christian  beauvais, maurice lourdez, andre devriendt, jean-michel floret,  pierre laving, jean-jacques rocherons (syndicalistes)… avec la participation de : gael normand (archives municipales de saint-ouen) conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine audiovisuel collaboration : myriam goncalves, documentaliste a la phototheque de l’institut cgt d’histoire sociale, sylvie zaidman, attachee de conservation aux archives departementales de la seine-saint-denis. partenaires : archives departementales de la seine-saint-denis, institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis, institut cgt d’histoire sociale du livre parisien. vendredi 9 fevrier 2007 espace 1789 © photogramme du film « chaix vivra »  © « liberez le parisien »

Autour d’Etranges Etrangers

2005

autour d’etranges etrangers 2005 en 1970, un collectif de journalistes et de cineastes (dont marcel trillat) decouvrent et filment les conditions de vie, parfois epouvantables, des travailleurs immigres au sein du departement (a aubervilliers et saint-denis), ainsi que les gestes de solidarite de la population et des syndicats (cgt et cfdt). a ce titre etranges etrangers(1970) constitue un document historique unique. la troisieme edition de «histoire d’un film, memoire d’une lutte» permettra d’aborder certaines realites de l’immigration au sein du departement, les politiques syndicales les concernant et, enfin, les conditions de production (originales) d’etranges etrangers. projection : operation jericho (1968, noir et blanc, 4 min), etranges etrangers (1970) (extraits),etranges etrangers est desormais disponible en dvd dans le second opus de la collection « histoire d’un film, memoire dune lutte » introduction : christian beauvais, president de l’institut cgt d’histoire sociale de la seine-saint-denis. invites : marcel trillat, journaliste et realisateur, catherine dehaut, monteuse, benoit pouvreau, historien a la mission patrimoine du departement, des anciens membres de scopcolor, des syndicalistes charges des politiques de l’immigration…. conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. collaboration : fanny doumayrou, journaliste sociale a l’humanite,myriam goncalves, documentaliste a la phototheque de l’institut cgt d’histoire sociale, sylvie zaidman, docteur en histoire. partenaires : peripherie, archives departementales de la seine-saint-denis, institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis. le mercredi 22 juin 2005aux archives departementales de la seine-saint-denis © fonds ihs-cgt. une de la vie ouvriere – 1964

La grève de 1979 à l’usine Alsthom de Saint-Ouen

2005

la greve de 1979 a l’usine alsthom de saint-ouen 2005 saint-ouen la greve de 1979 a l’usine alsthom de saint-ouen en octobre et novembre 1979, les ouvriers de l’usine alsthom de saint-ouen se lancent dans une longue greve soutenue localement par la cgt et la cfdt. jean-pierre thorn, cineaste et ancien ouvrier « etabli », venant tout juste de quitter l’usine apres sept annees de travail, retourne dans l’entreprise avec une camera. epaule par une equipe d’operateurs (dont bruno muel et des membres de l’ancien collectif cine-lutte), il realise alors le dos au mur, documentaire suivant au jour le jour la greve et donnant la parole aux acteurs du conflit. le dos au mur est considere aujourd’hui comme l’un des meilleurs documentaire sur une greve ouvriere « filmee de l’interieur ». projection (extraits) : le dos au mur (1980) de jean-pierre thorn introduction : christian beauvais, president de l’institut cgt d’histoire sociale de la seine-saint-denis. invites : jean-pierre thorn, realisateur, bruno muel, operateur et cineaste, des syndicalistes et d’autres acteurs de la greve. conception et animation de la table-ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie. collaboration : fanny doumayrou, journaliste sociale a l’humanite. partenaires : peripherie, archives departementales de la seine-saint-denis, institut cgt d’histoire sociale de la seine saint-denis. mercredi 23 mars 2005archives departementales de la seine-saint-denis © fonds ihs-cgt. dr.  reprise du travail aux usines alsthom-saint-ouen

Travailleurs de Saint-Denis, prolétaires de tous les pays

2005

travailleurs de saint-denis, proletaires de tous les pays 2005 travailleurs de saint-denis, proletaires de tous les pays parce que saint-denis est une vieille terre industrielle, elle a attire des travailleurs de partout, de bretagne ou d’espagne, de kabylie ou du mali. il s’est trouve de talentueux realisateurs de la television (jacques krier, maurice failevic, marcel trillat, gerard chouchan…) pour evoquer leurs parcours avec humanite, par le documentaire ou, chose encore moins connue, la fiction. ces rencontres se proposent d’etre un voyage dans l’histoire proletaire de saint-denis ainsi qu’un regard sur les meilleures creations de la television publique, il y a fort longtemps. nous ne negligerons pas l’actualite pour autant. on bosse ici! on vit ici! on reste ici!  collectif des cineastes pour les sans-papiers, 2010, 3 minutes ouvriers noirs de paris  documentaire (noir et blanc) de jacques krier, 1964, 25 minutes. du senegal a saint-denis et montreuil, itineraire d’un travailleur africain, vu pour la premiere fois par les telespectateurs francais. ici, peut-etre. fiction (couleur) de gerard chouchan, 1974, 90 minutes. avec genevieve bellanger, myriam boyer, lauro goes,  marcel trillat… tourne dans le milieu de l’immigration portugaise, cette fiction est plus qu’une curiosite ou une rarete. marcel trillat, egalement co-auteur du film, y incarne un certain jean bellanger, syndicaliste bien connu a saint-denis. inspire d’un faits divers dramatique, ici, peut-etre est un periple tant dans la france industrielle et en seine-saint-denis qu’une auscultation du role de l’immigration en regime capitaliste… le bidonville du franc moisin comme une ferme de tremblay servent, entre autres, de decors a cette fiction humaniste qui est aussi une quete fraternelle et une enquete marxisante. projections et debat en presence de jean bellanger, gerard chouchan, marcel trillat… samedi 5 juin au cinema l’ecran jacques krier, ouvriers noirs de paris

Bidonvilles en Seine-Saint-Denis, images et représentations

bidonvilles en seine-saint-denis, images et representations bidonvilles bidonvilles en seine-saint-denis, images et representations si les bidonvilles ont une histoire, quasiment sans trace dans le paysage urbain, ce terme si explicite a egalement un passe riche d’enseignements sur la perception du phenomene et ses traitements politiques. ne en «afrique du nord » dans un contexte colonial ou se melaient desequilibre et explosion demographiques, exode vers les villes, croissance urbaine anarchique et injustices sociales, le terme de bidonville fut importe vers la metropole du temps des guerres coloniales (principalement la guerre d’algerie) et il triompha lors de la derniere decade des « trente glorieuses », alors que l’immigration vers la france etait encore massive et organisee. il charrie ainsi avec lui des representations stereotypees et parfois fantasmes et phobies. pour etudier des realites aujourd’hui disparues (dans leur unicite), les images et representations des bidonvilles sont d’autant plus indispensables qu’elles eclairent des choix politiques qu’elles ont souvent contribuees a modifier. apres l’origine du mot et l’etude des  images et representations des bidonvilles, un troisieme parametre nous parait fort utile pour apprehender ce phenomene : le cadre territorial, en l’occurrence departemental. le departement semble, en effet, la bonne echelle pour depasser la monographie de site et ainsi mieux saisir une realite complexe et mouvante : c’est a partir de la premiere decentralisation en juillet 1964 et de la creation de la region ile-de-france, que les prefets eurent la charge d’eradiquer un phenomene qui faisait scandale (et ils eurent parfois recours au travail photographique). la demographie (l’extreme densite des bidonvilles de nanterre et de champigny-sur-marne), l’histoire (celle de la guerre d’algerie en premier lieu) et l’historiographie (les travaux pionniers de marie-christine volovitch-tavares, eliane dupuy et abdelmalek sayad) ont focalise les regards sur les bidonvilles de nanterre et de champigny-sur-marne mais le semis ou reseau de bidonvilles qui ont parseme la seine-saint-denis permettent d’observer une realite complexe, longtemps enfouie puis un temps surexposee 2. la seine-saint-denis, par la diversite et les specificites de ses bidonvilles et la richesse de l’iconographie qui s’y rattache, constitue un objet d’etude a part entiere. tangui perron et benoit pouvreau claude dityvon – la courneuve – 1967 pierre douzenel / f. douzenel – le franc-moisin – sans date

Table ronde Voies Singulières : Soigner le peuple en Seine-Saint-Denis

table ronde voies singulieres : soigner le peuple en seine-saint-denis social bobigny table ronde voies singulieres : soigner le peuple en seine-saint-denis a l’occasion de la residence de montage d’alice diop a peripherie, la deuxieme table ronde des «voies singulieres» entend croiser une experience cinematographique dans un territoire et dans un lieu (la permance du docteur jean-pierre geeraert a l’hopital avicenne a bobigny) et les itineraires et  pratiques de medecins en seine-saint-denis qui s’y sont installes pour « soigner le peuple ».selectionne au cinema du reel 2016, le documentaire d’alice diop, la permanence, dresse  le portrait d’une population precaire, souvent etrangere, en grand desarroi. au-dela de cette residence artistique et de cette permanence hospitaliere, nous apprehenderons egalement d’autres regards documentaires sur des pratiques medicales qui sont autant d’approches sur les populations proletaires du departement.le temoignage de daniel lipszyc, medecin obstetricien etabli au blanc-mesnil depuis les annees 1960, permettra une mise en perspective historique.  invite(e)s :  alice diop (realisatrice), juliette warlop (realisatrice), daniel lipszyc (medecin), laure pitti, historienne et sociologue.… extraits de la traversee (2004) de patrice dubosc, la releve (2012) de juliette warlop et la permanenced’alice diop.conception et animation de la table ronde : tangui perron, charge du patrimoine et de l’action culturelle a peripherie.partenaires : departement de la seine-saint-denis, region ile-de-france, drjscs.   references bibliographiques  solange menival et daniel lipszyc, a propos de nos hopitaux qu’il est encore temps de sauver, ed. de l’archipel, 1999  gordon parks, a harlem family 1967, steidl et the gordon parks foundatio, 2012  pascal marichalar, laure pitti, « reinventer la medecine ouvriere ? retour sur des mouvements medicaux alternatifs dans la france post-1968 », actes de la recherche en sciences sociales, 2013/1 (n° 196-197), p. 114-131  cedric lomba, julian mischi (dir.), « usines. ouvriers, militants, intellectuels », actes de la recherche en sciences sociales, n° 196-197, 2013  quand la sante decuple les inegalites, coordination : maud gelly, baptiste giraud et laure pitti, agone 2016/1 (n°58)   jeudi 10 mars 2016 aux archives departementales de la seine-saint-denis  le cycle « voies singulieres » propose par peripherie-patrimoine audiovisuel  ces tables rondes tentent d’apprehender les itineraires et les engagements d’individus dont l’activite professionnelle et militante s’est toujours exercee en seine-saint-denis, au service des populations laborieuses. s’agit-il d’une forme d’ « etablissement » enrichissant ainsi cette notion longtemps confondue avec un seul type de militantisme politique ? comment transmettre la connaissance empirique, irremplacable, de populations proletaires au sein d’un territoire qui semble en perpetuel chantier et dont certaines paraissent en transit ou releguees ? © la permamence de alice diop (2016)

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